Le seigneuriage est l’avantage financier direct qui
découle, pour l’émetteur, de l’émission d’une monnaie. Dans le cas du papier
monnaie émise par la banque centrale, le seigneuriage est égal au montant émis
moins ses coûts de fabrication. Dans le cas, de la monnaie scripturale émise
par les banques commerciales, il est égal à la différence entre le cout de la
gestion des comptes chèques et le taux d’intérêt de refinancement.
Comment fonctionne le
seigneuriage ?
Concrètement produire par exemple un billet qui a une
valeur faciale de 500 gourdes coûte bien moins que 500 gourdes. Contrairement à
ce que l’on pense, les banques centrales ne tirent pas la totalité de leurs revenus
de leur droit de frapper la monnaie.
Lorsqu’une banque commerciale a besoin de billets elle les commande auprès de
la banque centrale sous forme de prêts moyennant des intérêts. « Les
revenus de seigneuriage sont la différence entre les intérêts perçus par la
banque centrale sur ses créances auprès des banques commerciales et les
dépenses de la banque centrale pour fabriquer, distribuer et entretenir les billets.
Ce revenu de la banque centrale est un revenu futur pour l’État dans la mesure
où la banque centrale verse tout ou partie de son résultat net sous forme d’un
dividende à l’État[1]. »
[1] Banque de France. Le
seigneuriage. https://abc-economie.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/mda_seigneuriage_210421-2.pdf.
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