Cette théorie vient aussi pour corriger l’idée des néoclassiques
sur le fait que le chômage se traduirait à cause d’une flexibilité à la baisse
des salaires. Selon les néoclassiques, comme nous l’avons vu plus haut, une
hausse du chômage entrainerait une baisse des salaires, ce qui est favorable à
une augmentation de la demande de travail pour revenir à l’équilibre.
Les théoriciens de la théorie insiders-outsiders ont montré
qu’il pourrait y avoir une hausse du chômage sans qu’il y ait une baisse des
salaires dans les entreprises. Pour ce faire, ils ont distingué deux types
d’individu : les insiders (Pour nommer les salariés de l’entreprise. La
plupart du temps, ces salariés ont reçu une formation couteuse financé par leur
entreprise) et les outsiders ( qui sont les chômeurs hors de l’entreprise). Il
y a dès lors une concurrence entre insiders et outsiders dans le sens que les
insiders veulent garder leur job tout en maintenant leur salaire élevé et les
outsiders veulent entrer sur le marché du travail quitte à recevoir un bas
salaire.
L’interrogation
est la suivante : les entreprises, en période de chômage, ont-elles intérêt
à licencier les insiders pour embaucher des outsiders qu’elles pourront payer
moins cher ou ont-elles intérêt à baisser les salaires ?
On comprend qu’une telle décision entrainerait des coûts
de rotation qui seraient même supérieur aux coûts économisés avec la baisse des
salaires. En effet, la plupart des employés laisseraient l’entreprise, ce qui
fait que celle-ci aurait besoin d’investir dans la formation de ses outsiders
de façon à garder sa productivité.
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