La théorie du capital humain de Gary Becker
L’investissement dans le capital humain représente l’une des
principales priorités des pays avancés. Ce facteur s’explique en
grande partie par l’augmentation
des dépenses en éducation sur les 50 dernières années
et aussi force est de constater qu’il y a plusieurs pays dont L’Espagne,
la France, l’Allemagne dans lesquels on peut effectuer
des études supérieures gratuitement.
Le concept capital humain fait entre
autres référence à l’ensemble des connaissances et
des compétences qui ont la faculté de rendre les salariés
plus productifs. Chacun de nous dispose d’un niveau de
qualification qui détermine notre productivité au travail et
donc notre salaire.
En effet, depuis Adams Smith, les économistes commençaient à
mettre en exergue l’importance du capital humain dans le processus de création de
la richesse. Le capital humain joue un rôle important dans
le processus de croissance d’une économie. Il est souvent utilisé comme
facteur qui explique les différences entre l’économie des pays avancés ayant un
faible taux d’analphabétisme et des pays pauvres analphabètes. Il faudra
attendre jusqu’aux années 60 pour avoir la théorie de capital humain
avec Theodor Schultz et Gary Becker, deux économistes de l'école de
Chicago. Cette théorie stipule que tout investissement susceptible
d’améliorer la formation d’un individu augmente sa productivité, et
par conséquent ses revenus futurs.
Les fondements de la théorie
Dans son ouvrage Human Capital, l'économiste américain Gary Becker, définit
le capital humain comme "l'ensemble des capacités productives qu'un
individu acquiert par accumulation de connaissances générales ou spécifiques,
de savoir-faire, etc."
Becker parte de l’idée que chaque individu possède des potentialités innées et
acquises qui garantissent leur évolution dans une entreprise. Il
fait aussi l’hypothèse qu’un individu en parfaite santé et bien
éduqué est plus productif qu’un autre malade et analphabète. Le
capital humain comme tout autre capital peut s’user au cours du
temps, mais aussi peut augmenter par l’investissement. D’où l’apparition
de la notion de taux de rendement marginal associé aux
investissement supplémentaires dans le forgement du capital qui
est en effet le rapport entre le surplus de revenu que cette formation
est susceptible d’apporter et les couts engendrés par cette
formation additionnées des couts d’opportunité.
Becker considère ainsi le capital humain comme un actif, un
patrimoine comme tout autre qui permet d’augmenter ses moyens de production en
d’autres termes sa productivité et ainsi son salaire lequel mesure le
rendement du capital humain.
Les individus étant rationnels vont investir dans l’acquisition
de connaissances susceptibles d’augemeter leur productivite si toute
fois bien les avantages qui en découleront seront supérieurs qu’a ceux
qu’ils auraient s’il n’avait fait aucun investissement.
Si la formation des individus est susceptible d’augmenter leur
niveau de productivité, Becker a différencié deux sortes
de formation : celle dite générale, financée par
l’Etat ou l’individu lui-même qui est acquise dans le
système éducatif (primaire, secondaire, universitaire). Cette
formation permet de construire le socle de connaissances et de compétences chez
l’individu qui pourra augmenter la productivité de n’importe quelle
entreprise.
Ensuite la formation spécifique, financée par une
entreprise qui désire augmenter sa rentabilité en
augmentant la productivité d’un employé. On verra par la
suite que les entreprises seront plus intéressés à investir dans les
formations spécifiques pour ne pas courir le risque d’augmenter la productivité
d’un concurrent.
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