Milton Friedman (1912-2006) : une synthèse biographique et bibliographique

 


Milton Friedman (1912-2006), prix Nobel d’économie en 1976, a travaillé respectivement, au National Bureau of Economic Research, comme professeur d’économie à l’école de Chicago, Conseiller économique au près du Trésor. Avant la seconde guerre mondiale, il s’adonnait beaucoup aux analyses de Keynes. Par la suite, il a pu combler les vides de l’analyse keynésienne par ses travaux, sans s’y opposer à catégoriquement à Keynes. Ce qui lui a permis d’influencer les politiques économiques mondiales à partir des années 60.

 

A propos de la fonction de consommation

La fonction de consommation de Keynes basée sur le revenu disponible avec la loi psychologique de Keynes a été vivement critiquée. En effet, Friedman vient avec une fonction de consommation basée sur un revenu permanent défini par des revenus anticipés et estimé par ceux du passé. Raison pour laquelle, il critique les politiques de relances budgétaires keynésiennes. Pour Friedman, dans la consommation et le revenu courants, il y a une composante transitoire et une permanente.  Seule la relation entre le revenu permanent et la consommation permanente est stable.

 

Une analyse de la crise de 1929

Friedman a constaté que la demande de monnaie est supérieure à la quantité de monnaie en circulation.  Sur le court terme, le rapport revenu permanent à la masse monétaire est stable mais décroissant sur le long terme.   À partir de 1945, Friedman remarque un effet patrimoine conduisant à une stabilisation du rapport encaisse globale/revenu. Toutefois, la Crise des années 30 semblait prouver la faiblesse de l’économie de marché. Ce que Friedman a rejeté en montrant que c’est la faute de la Banque centrale Amérique souhaitant préserver l’envolée du marché boursier (qui a été échouée).  Voulant empêcher le boom boursier, la banque centrale a mené une politique de contraction monétaire laquelle a eu des effets déflationnistes. Comme conclusion, il opte pour la suppression des politiques monétaires discrétionnaires.


Stabilité de la monnaie


Friedman, fondateur du monétarisme, réhabilite la théorie quantitative de la monnaie. Il avance cette thèse : trop de monnaie en circulation crée de l’inflation, pas assez crée de la déflation.

MV = PY

L’évolution de la masse monétaire est liée à l’évolution du volume des transactions dans l’économie. Augmenter la masse monétaire plus que proportionnellement par rapport au PIB est un phénomène qui aboutit à l’inflation.

A cours terme, la politique monétaire a beaucoup d’impact sur l’économie réelle ; et à long terme elle affecte que les niveaux des prix. D’où la raison pour laquelle Friedman déconseille d’utiliser la politique monétaire pour la régulation conjoncturelle et milite en faveur le Policy Mix favorable pour atteindre des objectifs de stabilité des prix.

. Étant contre le ‘free banking’, c’est normal pour lui d’accorder le monopole de l’émission monétaire à l’Etat. Avec Friedman, la courbe de Phillips est valable seulement lorsque l’inflation n’est pas anticipée.

 

Capitalisme


Pour favoriser de l’innovation au sein de l’économie de marché, Friedman croit que les indivisibilités doivent avoir de la liberté. Il est contre l’intervention de l’Etat dans l’économie laquelle nuit à la stabilité en créant soit des excédents ou des pénuries Par ailleurs, il pense que l’Etat doit favoriser la production de l’éducation parce que celle-ci crée des externalités positives et  aussi à cause des  imperfections du marché financier marqué notamment par un marché de crédit non concurrentiel.

Friedman pense que le capitalisme est une condition nécessaire à la liberté. Étant non suffisante, il préconise une redistribution des richesses avec la mise en place d’un impôt négatif a pour vocation de regrouper et de remplacer toute allocation relevant de la solidarité. Un moyen pour inciter les nécessiteux au travail car en fonction du seuil de revenu l’impôt négatif peut positif lorsque le revenu diminue mais est décroissant et voire nul lorsque le revenu augmente.

 

Analyse microéconomique et sélection naturelle

Friedman a présente le cœur de la théorie microéconomique dans son ouvrage Price Theory. Pour lui, le comportement des firmes doit être étudié sous l’hypothèse de maximisation de profit. Et en situation de concurrence, toute firme avec un coût marginal différent du prix du marché est éliminée par ses concurrents. C’est la sélection naturelle. Pour évite les commentaires empiriques, il présente l’optimisation comme un processus qui n’est pas nécessaire conscient. C’est une forme de réflexe dans le plan d’action d’une firme pour résister à la sélection naturelle.

 

En fin, la une du monétarisme orchestré principalement a connu son apogée suite à la nouvelle thèse de la Banque d’Angleterre et la réserve fédérale américaine. Cette thèse stipule que la politique monétaire doit être désormais guidé par mesures contrôlant l’évolution de la masse monétaire mais pas par les taux d’intérêt.

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