Le problème du sous-développement a de très tôt été
analysé par les économistes dans le monde entier. C’est un problème d’ordre
international. D’une part à cause de la quantité de personnes vivant dans des pays sous-développés dans la planète
soit environ 1/3. De plus, selon les données recueillies sur le site de ATD Quart Monde, près de la moitié de la population mondiale
vivent avec moins de 2 dollars par jour, 2,8 milliards de personnes, soit près
de la moitié de la population mondiale, vivent avec moins de 2 dollars par jour,
près 448 millions d’enfants souffrent d’insuffisance pondérale., 876 millions
d’adultes sont analphabètes (dont deux-tiers sont des femmes), chaque jour, 30
000 enfants de moins de cinq ans meurent de maladies qui auraient pu être
évitées et encore, plus d’un milliard de personnes n’ont pas accès à de l’eau
salubre[1].
(ATD Quart Monde, S.D).
D’autre part, ce problème ne manque pas d’attirer
l’attention de la communauté internationale à cause de ses multiples conséquences
et implications dans le monde. Le sous-développement dégrade le niveau de vie
des populations vivant dans des conditions précoces. On peut même insinuer que le
sous-développement retarde l’évolution de l’humanité vue qu’on sera obligé de
s’intéresser à la résolution de problèmes visant à élever le niveau de vie des
peuples sous-développées en laissant de côté certains enjeux d’ordre mondial
comme le réchauffement climatique, adéquation des nouvelles technologies, etc. Par
conséquent, il en résultera un accroissement des écarts entre pays développés
et sous-développés. On pourrait ajouter d’autre conséquence comme la pollution,
le chômage et la coexistence de conflits nord-sud.
1.1.
Définition
de la notion du sous-développement
Si pour certains économistes le sous-développement est
tout simplement un retard dans le processus de décollage des pays (Rostow,
1953), une étape par lequel sont passés tous les pays, ou pour d’autres c’est
tout simplement le caractère d’une économie tournée unilatéralement vers la
satisfaction des besoins en matières premières pour les pays fortement industrialisés
(Raul Prebisch, 1950), ils sont tous d’accord avec l’idée que le sous-développement
est un blocage tant dans la structure économique que dans la structure
socioculturelle conférant au pays un
niveau de développement médiocre.
1.2. Indicateurs du sous-développement
Bien que le sous-développement soit abordée différemment
par les économistes mais il présente des manifestations que l’on peut
considérer comme des indicateurs généraux du sous-développement.
Tout d’abord, on peut considérer quelques indicateurs
d’ordre démographique et social comme :
·
Une
population en majeure partie jeune,
·
Une
faible espérance de vie
·
Des
taux de natalité, de morta lité et de fécondités, de chômage , d’analphabétisme
élevés.
·
Des
inégalités sociales flagrantes
·
Faiblesse
de l’assistance sociale
Ensuite, on peut considérer quelques indicateurs qui ont
rapport à la structure de consommation et la production :
·
Sous
consommation
·
Prédominance
du secteur primaire avec attention spéciale sur l’agriculture et l’extraction
des matières premières.
·
Sous
production due à des techniques archaïques.
Enfin, quelques indicateurs d’ordre économique
·
Faiblesse
de l’investissement
·
Prédominance
du secteur informel
· Faible PIB per capita, etc…
Même si le choix des indicateurs déjà posent problème
puisque par exemple ils existent des pays développés qui ont un taux
d’accroissement démographique relativement élevé ou qui exportent beaucoup de
matières premières c’est le cas par exemple de la Chine. Malgré les différentes
stratégies de développement élaborées, il en ressort que le sous-développement
semble perdurer. Divers économistes vont alors recourir aux causes du sous-développement
pour mieux appréhender le problème. La encore, il va exister des divergences
vue que certains vont prétendre que les causes du développement doivent être recherchées
du côté de facteur exogènes aux pays sous-développés, pour d’autre le sous-développement
est du a des faiblesses rencontrées au niveau de la structure interne tant
sociale que politique et économique des pays sous-développés. Les théories
modernes abordent le problème en considérant les deux aspects et sans oublier
les institutionnalistes qui de leurs côtés expliquent le sous-développement en
mettant en valeur le rôle déterminant des institutions.
Ainsi, dans le cadre de ce travail nous allons présenter
les différentes approches du sous-développement en commençant par les théories
qui considèrent que les causes sont endogènes ensuite nous présenterons les approches
du sous-développement s’appuyant sur les facteurs exogènes, pour enfin conclure
avec les approches modernes de la notion du sous-développement.
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